Historique Messier :
Antoine Esteban, jeune retraité passionné d’aviation, nouvel adhérent ACAM, a
été chargé par Messier-Bugatti, en la personne de J.C. Corde et de F. Tarel, de
préparer un document sur l’histoire de la société Messier. Il pourrait prendre
la forme d’un ouvrage à l’exemple de celui de la société Ratier, qui était
voisine de chez Messier à Montrouge, et dont la petite fille Paulette Ratier a
bien connu M. Lucien, ouvrage qui a nécessité plus de 10 années de recherche.
Antoine Esteban est donc à la recherche de nouveaux documents et témoignages sur
George Messier et les débuts de la société Messier, les archives des sociétés
Messier aujourd’hui n’étant pas très fournies sur cette période d’avant guerre.
Antoine Esteban a relevé sur internet le document de Gérard Hartmann, historien
de l’aviation, « À fond de train » qui reprend la plupart des éléments connus
jusqu’à présent, et qui est rappelé sur le site ACAM.
Antoine Esteban a établi ci-après une liste des questions aujourd’hui sans
réponses.
Les membres de l’ACAM peuvent à ce titre peut-être lui communiquer des
renseignements (précisions, anecdotes…) et des documents d’archives.
Questionnaire George Messier – Décembre 2007
Q1 - Origines de George Messier / Etat Civil :
Né le 23 avril 1896, à Mons, Indre et Loire, de Monsieur Messier André, Hector,
Jean, Louis, Philippe, âgé de 42 ans (donc né en 1854), Ingénieur des Poudres et
Salpêtres, Directeur de la Poudrerie du Ripault près de Mons (de 1891 à 1898),
et de Mme Raabe Marguerite, Henriette, Marcelle, sans profession, âgée de 24 ans
(née en 1872) – mariés en 1895.
[la sœur de Raabe Marguerite, Raabe Antoinette (née en 1965) a vraisemblablement
épousé le frère de André Messier, René Messier (né en 1862 (estimation)]
Le père de George Messier : « fut le génial inventeur de la
déshydratation du coton-poudre sans lequel la poudre sans fumée (poudre B) et la
soie artificielle n'auraient pu exister » (ACAM).
Note : L’invention en 1884 de la poudre B dont le coton-poudre est la matière
première est attribuée à Paul Vieille (1854-1934), Ingénieur Général des Poudres
et Directeur du Laboratoire Central des Poudres.
Pour obtenir la poudre B , l’eau contenue dans le coton-poudre doit être en
effet extraite et remplacée par un autre produit ; action délicate car le
coton-poudre explose quand son humidité descend en dessous de 20-25% (150 morts
à la Poudrerie du Ripault en 1943).
Le père de George Messier a donc dû participer à ces travaux. Aucune précision
encore disponible à ce jour.
Marié à Yvonne, Lucie Bonnamy - le 27 novembre 1919 à Bordeaux.
Décédé à Rambouillet le 23 janvier 1933
Compléments souhaités
Note concernant la date du décès: l’article de « l’Aéronautique » de février
1933 (cité plus loin) indique la date du 22 janvier et non du 23. Ce magazine
était un magazine technique de haute qualité et l’article a été rédigé quelques
jours après l’évènement. Il pourrait ne pas s’agir d’une simple coquille. De
plus, le 22 était un dimanche et donc le 23 un lundi.
Hypothèse : la chute de cheval aurait pu avoir lieu le dimanche 22 et la mort
survenir le lundi 23 ???
Q2– Etudes de George Messier :
ACAM, source interne Messier : « Fait de brillantes études au lycée de Lille
d'abord, à Rennes ensuite, des problèmes de santé lui interdisent de se
présenter au concours 1914 de Polytechnique ».
Hypothèses : le père de George Messier ayant été directeur au Ripault (Mons près
de Tours) jusqu’en 1898 (George Messier a alors 2 ans), on peut supposer que la
famille s’est alors déplacée à cette date.
Sa mère, Margueritte Raabe, semble avoir vécu à Mérignac avant son mariage en
1895 et George Messier s’est marié à Bordeaux.
La poudrerie proche est St Médard en Jalles.
Types d’études ?? - Pourquoi Lille et Rennes ?
Q3 – Premières activités de George Messier :
ACAM, d’après source interne : « De 1915 à 1921, il effectue de nombreuses
recherches dans l'industrie chimique, dans une fabrique de nitrate d'ammoniaque
et de nitrate de soude, pour la fabrication d'explosifs à la demande du
Ministère de la Guerre ».
L’Illustration Nov. 1936 : "Dès l'adolescence, il se fit remarquer par
l'installation de multiples usines, la découverte d'un procédé de fabrication de
nitrate d'ammoniaque, la mise au point de machines à moulurer, pour ne citer que
ses activités principales"
Doc. Interne Messier du 06/5/1957 : « …Chargé dès son jeune âge de grandes
responsabilités, il eût à son actif de nombreuses réalisations originales,
telles une machine à couper automatiquement les fils des dentelles, et une
machine à 4 faces, destinée à la fabrication des moulures pour fils électriques.
……Dès 1925 il s’intéressait à la suspension pneumatique…….. »
L’Aéronautique, Février 1933 : « … En effet, après avoir pris et exploité depuis
1919 divers brevets concernant l’industrie chimique, George Messier poursuivit,
de 1921 à 1927, l’étude et la mise au point de dispositifs pneumatiques et
oléopneumatiques pour l’absorption à distance…etc. »
Note : Le nitrate d’ammoniaque entre dans la fabrication de la poudre
Schneiderite ou explosif N (Mélange de nitrate d'ammonium et de
dinitronaphtalène), poudre qui était déjà fabriquée pendant la guerre 14-18 en
France, Italie et Russie– fabriquée par exemple à la Poudrerie du Ripault en
1915. George Messier avait 19 ans en 1915.
On peut supposer que ses travaux ont porté sur l’amélioration de certains
procédés concernant le nitrate d’ammonium.
Compléments nécessaires, les informations sont assez confuses.
Q4 – Précisions complémentaires - surtout techniques - sur la période «
Automobile » au-delà du texte existant sur site ACAM ?
Q5 – Précisions sur la rencontre George Messier et René Lucien ?
Q6- Premier avion équipé d’amortisseurs Messier ?
L’Aéronautique N°117, février 1929, article « Un atterrisseur oléopneumatique
nouveau » de Suffrin-Hébert (prof de Structures à Sup’Aéro) (il s’agit en fait
d’un amortisseur indépendant) : « Essayé sur divers types d’avions, - notamment
les Bernard 190, Farman 190, Morane Saulnier 129 – l’atterrisseur a déjà donné
d’excellents résultats ».
Un détail permet de dire que ces amortisseurs étaient montés sur le Farman 190
avant Octobre 1928.
Morane Saulnier 129 : petit biplace d'entraînement sorti en 1925 - monoplan
parasol - de 1064 kg équipé d’un moteur de 180HP. Avion très léger qui ne serait
pas très significatif.
F-190 (1 688 kg -230 hp - une soixantaine construits): Un document Farman
indique que l’avion était équipé de jambes oléopneumatiques Farman (amortisseurs
Messier), de freins de roues (indiqués sur un autre document comme optionnels)
et d’un répartiteur (sans doute Messier, lié au palonnier).
Les Ailes de nov. 1928, signalant une dizaine d’exemplaires en fabrication,
indique des jambes élastiques Messier (comprendre « amortisseurs » et non pas
jambe complète).
(En 1930 Gnome et Rhône possédait 4 avions, des Farman 190).
Bernard 190 : Le livre Docavia «Les Avions Bernard » indique que le Bernard
190(T) était initialement équipé « d’amortisseurs à rondelles de caoutchouc »
(type Potez). Le premier CdN a été délivré en Juin 1928 pour l’avion n°102 (le
deuxième de la série) livré à la CIDNA. Rien ne dit qu’il avait déjà des
amortisseurs Messier.
L’Oiseau Canari d’Armand Lotti est le 192GR n°002, dérivé du 190T a été
réceptionné en août 1928 – il avait des amortisseurs Messier (visible au Musée
de l’Air) – le premier vol du proto 192 GR (001) a eu lieu dans la première
quinzaine d’avril 1928 - (déjà avec des amortisseurs Messier ??).
Le premier avion équipé est vraisemblablement l’un de ces deux (Farman/Bernard)
mais à affiner.
Commentaires et compléments souhaités
Q7 – Premier avion équipé d’atterrisseurs Messier (Structures + amortisseurs) ?
Q8 – Premier avion équipé d’un système de commande de freins Messier ? F-190 ?
Q9 – Premier avion équipé de freins Messier ? F-190 ?
Q10 – Précisions sur les avions équipés – compléments à la liste ACAM (Dates,
solutions …)
Q11 – Précisions sur les bancs d’essais Messier ?
Q111 - Machine de chute : date exacte d’installation ?
Q112 - Essais de roues et de freins : L’Aérophile de novembre 1938 comporte deux
photos dans l’article « Les Trains d’Atterrissage » par Lévy : « machine à
essayer les freins » + « machine à essayer les freins »
Compléments souhaités (Dates, caractéristiques…)
Q12 - Activités en Angleterre :
Q121- Précisions sur la démarche (pourquoi – Comment - association avec Rubery
Owen) –
montage d’abord puis fabrication locale, puis étude des équipements ?
Q122 - Précisions sur la personnalité de Louis Sylvio Marie Armandias
Louis Armandias (article is dated Winter 1988)
Louis SM Armandias was indeed alive, aged 81, (in 1988) and living very close to
his wartime address in Buckinghamshire.
It transpired that his family has lived on both sides of the English Channel for
decades. He has dual nationality and is completely bilingual. During the war, he
worked on the development and manufacture of the undercarriage for the Halifax
bomber. He it was who introduced from France the high pressure (4000 psi)
Messier hydraulic system which it used. Started Rubery Owen Messier Limited as
its Technical Director. Later he had two completely separate identities : one as
a flying course instructor for the Bristol Aeroplane Company Limited; the other
as a captain in Army Intelligence where, no doubt, his dual national background
and perfect French were put to good effect. In 1944 he became involved with the
military use of helicopters; he was granted helicopter licence no.5 in Britain
and no.3 in France.
After the war, he returned to undercarriage design and manufacture, becoming co-founder
of British Messier Limited.
Louis Armandias, aeronautical engineer, helicopter test pilot and intelligence
officer, on behalf of his French father. In the 1980s I contacted Mr. Armandias
who thought the bikes had been lost when his office at GCHQ, the UK government's
intelligence centre at Cheltenham, was cleared after the war.
Q113- Précisions sur l’activité de H.G. Conway
The Aeroplane, June 24, 1949: "Mr Conway graduated from Cambridge in 1935 with
an MA degree, and took a post-graduate course as an apprentice at Petters of
Yeovil.
He joined Aviation Engineering (Messier Co Ltd) in 1938 and was engaged in the
development of retractable undercarriages.
In the following year, this company was taken over by Rubery Owen Messier Ltd.,
and later in 1939, Mr Conway was appointed Chief Engineer of that company,
retaining the position until 1945. In 1945, he joined the Aviation Division of
Dunlop, but two years later returned to Messier (i.e. 1947) - by this time
reformed as British Messier Ltd. Mr Conway became the Technical Director of the
Company - a position he still holds."(in June 1949).
En 1947, conférence en France de H.Conway, encore ingénieur en chef chez Dunlop,
introduit par Louis Armandias.
Q124 - Précisions sur les activités techniques (Blenheim, Halifax…)
Q125- Raisons du remplacement sur Halifax du train Messier par un train Dowty
plus lourd de 25 kg ?
Q13 – Précisions- détails, anecdotes sur la période 1940 – Saumur -etc.
Q14 – Précisions sur les « autres » activités : (au-delà de l’article Aérophile
CR Salon de 1932)
- Hydraulique (pompes 4000psi, accus….)
- Roues élastiques
- Commandes irréversibles
- Crosse d’appontage….
A suivre …
Merci d’adresser vos réponses, documents, témoignages, commentaires au
secrétaire de l’ACAM,
- par courrier électronique
(¤) nécessite de s'identifier
- ou par courrier postal à l’adresse suivante : Michel Glémarec – 2 place
d’Allemagne – 91300 MASSY.
Antoine ESTEBAN