AG-2009 - Annexe 1 – p.1/2

 

RAPPORT MORAL DU PRESIDENT.

 

 

Bienvenue à notre assemblée générale de l’ACAM, où je suis toujours très heureux de pouvoir vous accueillir. Comme vous le savez, ces assemblées permettent de nous retrouver chaque année et de recueillir vos doléances, vos critiques et vos souhaits. Alors ne vous privez pas d’intervenir.

Notre association comprend aujourd’hui 138 adhérents. Bien que nous ayons eu le plaisir d’accueillir 5 nouveaux membres : Daniel COUDEIRAS, Eric PASQUIER, Bertrand de MIRAMON, Jean-Pierre CASTAIGNEDE et Sébastien ROUXEL, nous avons à déplorer quelques démissions et quatre décès : Pierre DAL SOGLIO, Jacques STREIFF, Roger CROUET et François HENRY. Nous avons, comme à l’ACARS (les anciens de SNECMA) du mal à recruter des nouveaux. Pourtant notre site, que Jean-Claude OSCHE continue à faire vivre avec brio, est de plus en plus contacté, et cette année encore, j’ai invité ceux qui allaient bientôt prendre leur retraite à venir à notre pot, tout à l’heure. Il faut remarquer aussi que ces deux dernières années, il n’y avait pas eu d’incitation au départ pour les plus de 60 ans.

 

Depuis notre dernière assemblée, votre Conseil d’Administration s’est réuni dix fois en réunion plénière, sans compter les envois de Flash et de courriers divers et nous avons diffusé deux fois « l’Atterrissage ». Toujours très animé, le Conseil d’Administration débat des problèmes en cours, et permet d’organiser les sorties et de préparer le voyage annuel. Michel VIDEAU a voulu prendre du champ afin de se consacrer davantage à l’UFR (Union Française des Retraités), et c’est André CREQUET, assisté d’Alain RICHARD, qui l’ont remplacé. Cette année, nous avons pu vous convier à un déjeuner débat avec Jean-Marc COSSEZ sur l’A400M en mars, une visite du Musée des Arts et Métiers en avril, à une sortie sur le canal de Briare en mai, avec la visite du Musée des Emaux de Briare. Malheureusement, le voyage au Luxembourg n’a pu se concrétiser, le nombre d’inscrits étant insuffisant. Nous l’avons remplacé par une mini-croisière sur la Seine en septembre.

Notre repas de fin d’année s’est tenu au Relais de la Gare de l’Est, où 42 convives ont apprécié le menu. Enfin une journée à la Comédie Française, avec visite du théâtre, déjeuner au restaurant « Ragueneau » et présentation de Fantasio d’Alfred de Musset, a rencontré un vif succès puisque nous avons dû dédoubler la journée. Preuve est que quand le programme vous intéresse vous êtes nombreux à vous manifester. C’est pourquoi, il vous faut répondre au questionnaire « Sorties-Voyages » pour que nous puissions mieux appréhender vos goûts.

André CREQUET, vous parlera des prochaines sorties et du voyage à Prague qui, lui aussi, a récolté vos suffrages puisque nous sommes déjà 24 inscrits. Je vous rappelle que cette année se tiendra le Salon du Bourget. Avec les restrictions dues à la crise, je ne sais pas si nous aurons toujours autant d’entrées. Odette LEFEBURE vous informera des possibilités d’inscription. J’attire votre attention sur l’obligation morale de vous y rendre quand vous recevez des invitations, surtout pour les déjeuners au chalet. Il y a deux ans, il y avait trop de chaises vides aux tables ACAM. C’est le meilleur moyen pour qu’on ne nous invite plus.

 

Ayant été échaudé, après les expériences de Messier-Dowty et de Messier-Bugatti, nous étions dubitatifs quant à la mise en œuvre rapide d’une mutuelle SAFRAN. Telle l’Arlésienne, elle se faisait attendre. Rappelons que les premières discussions ont débuté en 2006. De nombreuses réunions furent nécessaires (une trentaine), des négociations interminables s’ensuivirent, de nouvelles propositions furent avancées. Fin 2008, enfin, tous les syndicats étaient d’accord pour signer. Mais personne ne trouvait de stylo pour parapher. Le Père Noël les a sans doute entendus et a déposé des stylos dans leurs chaussures. Le 19 février la mutuelle était enfin paraphée. Elle entrera en application le 1er juillet 2009.

J’avais demandé qu’une personne de la Direction des Relations Humaines de SAFRAN vienne nous parler de la mise en œuvre de cette mutuelle, mais comme il y a 26 associations telles que l’ACAM dans SAFRAN, la DRH Dominique CASTERA a décliné l’invitation. Elle n’ira qu’à l’A.G. ACARS.

 

Nos relations avec l’UFR (Union Française des Retraités) se sont renforcées. En effet, Michel VIDEAU a été coopté comme administrateur, ce qui porte à 3 le nombre d’administrateurs de l’UFR issus  du groupe SAFRAN (avec André MARGOT et Gérard FOUILLOUX de l’ACARS). Michel VIDEAU a été nommé secrétaire général adjoint. L’assemblée générale de l’UFR a eu lieu mardi dernier, le 10 mars. Elle a permis au nouveau président, François BELLANGER, (Jean CATHERINE, qui a œuvré de nombreuses années au sein de l’UFR, a demandé à prendre du repos et a été nommé Président d’Honneur), de faire un point sur les activités menées durant l’année écoulée.

Tout d’abord, il faut noter que la CFR, qui regroupe l’UFR, la FNAR, la CNR et les Aînés Ruraux, commence à être reconnue et écoutée. Elle a pu présenter son point de vue à plusieurs ministres (le Premier Ministre, celui du Travail, de la Santé, des Finances) et rencontrer leur chef de cabinet. L’année 2008 était cruciale, puisque rendez-vous avait été pris avec les forces vives pour faire un point sur les résultats obtenus par la loi FILLON de 2003 sur les retraites. Le COR (Conseil d’Orientation des Retraites) a montré que le déficit prévisionnel pour 2020 serait de 25 Md€ même avec le plein emploi en 2015 et 41,5 années de cotisation. Si l’on veut maintenir un niveau de retraite équivalent à 75 % du dernier salaire, il faut, soit augmenter les cotisations de 4 points, soit relever de 3 ans l’âge des départs en retraite. Mais les mesures prises : relèvement de 1 trimestre par an jusqu’en 2012, (un an au total), une très légère augmentation des cotisations et la mise à la retraite d’office à 70 ans (au lieu de 65), sont insuffisantes. D’où un nouveau rendez-vous en 2010.

La crise a également un effet négatif sur les retraites complémentaires ARRCO et AGIRC qui, bénéficiaires jusqu’à présent, ont accusé une perte de 1,2 M€ en 2008.


AG-2009 - Annexe 1 – p.2/2

 

La Suède a réformé ses régimes de retraite avec mise en application étalée sur 15 ans. Deux experts, MM PIKETTI et BOZIO, se sont inspirés de cette réforme et proposent donc d’uniformiser les systèmes de retraite en France (il y a plus d’une centaine de régimes spéciaux), sur l’exemple de la Suède. Il n’y aurait plus qu’un seul régime pour tous et, bien sûr, par répartition. On supprimerait les régimes complémentaires : ARRCO et AGIRC. Il y aurait une seule cotisation de 25 % sur les salaires et un compte notionnel qui enregistrerait les cotisations versées tout au long de l’activité, avec une revalorisation annuelle de 2 % au-delà de l’inflation. Lors de la retraite, on transformerait ces cotisations en prestations qui seraient fonction de l’espérance de vie à ce moment là. L’étude du système est en cours.

Les statuts de l’association « PART’AGES » ont été déposés. Il s’agit d’une quasi-fusion entre l’UFR et la FNAR. En gros, les budgets et les dépenses sont regroupés, les actions sont déterminées et réalisées en commun, mais chaque association conserve ses participants dans les diverses organisations de retraités (CODERPA, CNRPA, …).

Par ailleurs, l’action incessante de l’OSS (Observatoire Seniors et Société), relayée par les représentants régionaux de l’UFR et de la FNAR, permet de faire connaître aux députés et aux sénateurs les positions de la CFR sur les retraites. Près de 200 parlementaires ont été contactés et les entrevues ont fait l’objet de comptes rendus enregistrés dans le système informatique, ce qui permet de connaître les positions de chacun vis-à-vis de nos attentes. A la suite de ces entretiens, les parlementaires ont posé 83 questions au Gouvernement.

Certains d’entre vous ont participé à l’assemblée générale de AdS « Avenir de Safran ». Cette association fut créée en octobre 2007 pour faire obstacle à une fusion entre SAFRAN et THALES. L’objet final de l’association est de soutenir l’action SAFRAN. La réussite n’est pas au rendez-vous, c’est le moins qu’on puisse dire. Pourtant Jacques-Henri DUFOUR et Philippe BRY, président et président adjoint de AdS, ont rencontré plusieurs fois le président Jean-Paul HERTEMAN et le directeur financier Noël GAUTHIER de SAFRAN pour leur faire part de notre déconvenue et les faire réagir. Ils sont bien intervenus, mais la chute de la Bourse, qui semble ne pas avoir de fin, lamine le cours de l’action SAFRAN

Noël GAUTHIER est venu à l’A.G. de AdS, nous expliquer que le cours actuel de l’action SAFRAN était incompréhensible. Tout marche sur la tête. De plus, la nouvelle comptabilité IFRS, qui veut que les actifs soient pris en compte par les sociétés à leur valeur de vente (avant c’était à leur valeur d’achat), amplifie le phénomène puisque la plupart des actifs mobiliers ont perdu de leur valeur. Il est vrai que c’était merveilleux quand la Bourse montait : les profits amplifiaient la valeur des sociétés. De plus, les analystes financiers ne s’intéressent qu’au très court terme, pour ne pas avoir à réfléchir au potentiel d’une société. Et je vous ai déjà dit ce que je pensais de ces logographes, ces casuistes qui abusent de la catachrèse pour transformer la Bourse en un catabolisme permanent.

Il faut donc rester serein dans la tempête. L’action SAFRAN remontera un jour. Quand ? A vos boules de cristal ! La perspective d’une fusion SAFRAN-THALES s’est estompée, notamment du fait de la reprise par DASSAULT des actions THALES détenues par ALCATEL-LUCENT. Parallèlement, certaines faiblesses temporaires du groupe SAFRAN se sont atténuées grâce aux actions menées par la direction du groupe. La vente des rechanges devrait s’amplifier dans un proche avenir. Il faut savoir que lorsque l’on vend un moteur 100, les frais de maintenance vont rapporter 500 pendant la durée de vie de l’avion, soit pendant 25 à 30 ans, et se rappeler que le CFM56 équipe tous les B737 de nouvelle génération et 80% des A320. Il en est de même pour les freins dont les premières montes sont souvent données, mais qui rapportent entre 2 et 10 $ par atterrissage, selon le type d’avion.

Toutefois, le contexte persistant de crise économique et financière ne crée pas des conditions très favorables pour une remontée rapide de nos actions. Il faut rester vigilent et faire « masse » afin d’éviter la mauvaise surprise d’un prédateur du genre THALES. Ce n’est que si nous sommes nombreux que nous serons écoutés C’est pourquoi je vous demande d’adhérer encore nombreux à « Avenir de SAFRAN », à un prix modique de 10 €, (ou 20 € pour les bienfaiteurs).

J’avoue que je me mords les doigts d’avoir, il y a un an, incité plusieurs d’entre vous à acheter SAFRAN. Il fallait attendre le printemps 2009. Et puisque la mode aujourd’hui est de revoir à la baisse les revenus des responsables des sociétés dont la valeur a beaucoup chuté, eh bien, moi aussi, je renoncerai donc cette année à tous mes bonus à l’ACAM, sauf un. J’ai demandé que le champagne, que le DRH de MESSIER-DOWTY nous avait refusé l’an dernier, puisse à nouveau remplir mon verre au pot qui nous réunira tout à l’heure.

 

En ayant terminé avec le bilan des activités de cette année, je suis prêt à répondre à toutes vos questions avant de passer au vote d’approbation, et laisser la parole à notre trésorier, Roger CARON, et à nos commissaires aux comptes.

Vous aurez, tout à l’heure à renouveler le mandat de quatre administrateurs de l’ACAM et des deux commissaires aux comptes. Je vous rappelle que ces derniers ne sont pas membres du bureau pour garder leur parfaite indépendance. Pensez également en vous rasant le matin, ou pour les dames en vous pomponnant, qu’il faudra songer prochainement à me remplacer, car je suis atteint par la septantaine.

Je vous remercie de votre attention.

Roger LAFONTA