ACAM - AG 2008 – Annexe 1

RAPPORT MORAL DU PRÉSIDENT

Je vous souhaite la bienvenue pour notre Assemblée Générale de l’ACAM de 2008, et je suis toujours heureux de pouvoir vous y accueillir. Chacun a pu se défouler, ce week-end, en renvoyant son maire et son conseiller général à leurs chères études, ce qui devrait nous permettre d’avoir une assemblée relativement calme. Mais, comme d’habitude, vos interventions, vos critiques, vos conseils et vos souhaits seront toujours les bienvenus.
Par ailleurs, vous savez que vous pouvez toujours communiquer avec nous par l’intermédiaire de notre site (www.acam.asso.fr) qui, grâce à Jean-Claude Osché, et à la collaboration de Michel Glémarec, s’est beaucoup enrichi sur un plan historique ces derniers temps, et sur lequel vous pouvez trouver tous les renseignements utiles sur la vie de l’ACAM : les sorties à venir, les compte rendus des visites passées ; ainsi que toutes sortes d’informations en temps réel sur le groupe MESSIER et le groupe SAFRAN.
La mise à jour de ce site demande beaucoup de temps et nous devons remercier Jean-Claude Osché de s’y consacrer avec autant d’ardeur. Je vous invite donc à consulter notre site régulièrement. Moi, qui n’ai pas la compétence pour le faire évoluer, j’hésite à le consulter, car j’y reste à chaque fois des heures entières, tant il y a de choses passionnantes !

Notre association comprend aujourd’hui 142 membres. Au cours de l’année passée, 7 nouveaux membres sont venus nous rejoindre. Je les félicite de cette initiative et les en remercie. Depuis notre dernière assemblée, votre Conseil d’Administration s’est réuni dix fois en réunion plénière, sans compter les envois des flashes et des courriers divers. Au cours de ces réunions, nous débattons des problèmes en cours, organisons les sorties et préparons le voyage annuel.
Nous n’avons diffusé, cette année, que deux fois « l’Atterrissage ». Le réchauffement de la planète doit assécher l’encre dans les encriers et les articles se font rares. Vous vous souvenez que c’est Pierre Dal Soglio qui a lancé ce bulletin de liaison et qui l’a fait vivre pendant un bon moment. Des problèmes de santé le font renoncer momentanément à l’écriture de l’éditorial, dans lequel il évoquait souvent, avec sagesse, nos problèmes de société. Cela nous attriste et nous lui souhaitons une rapide amélioration de sa santé. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, j’écrirai donc les prochains éditoriaux (en attendant qu’un membre émérite de l’ACAM ressente des picotements bienfaisants du côté de sa plume).

Depuis la dernière assemblée, nous avons pu, grâce à Michel Videau et son équipe, vous convier à plusieurs visites :
- le 26 avril, c’était le Musée SAFRAN à Melun-Villaroche, qui renferme un nombre impressionnant de moteurs Gnome et Rhône « en étoile » et de réacteurs depuis le premier ATAR jusqu’au M-88 en passant par les CFM-56 du civil et les moteurs d’Ariane. Après un déjeuner pris au restaurant d’accueil de SAFRAN, nous sommes allés à la Ferté-Alais admirer ce musée en plein air d’avions anciens, mais toujours aptes à voler ;
- le 18 juin, c’était la grande soufflerie de l’ONERA à Meudon et les hangars des aérostats et des dirigeables. L’après-midi, nous avons pu visiter le centre de Meudon avec ses maisons du 17ème et du 18ème siècle et son musée ;
- les 24 et 25 juin nous avons pu visiter le salon du Bourget, grâce aux invitations de Messier-Bugatti et de Messier-Dowty, et admirer les démonstrations en vol depuis les terrasses des chalets ;
- le 27 novembre, c’était le Musée Carnavalet où, à partir de nombreuses estampes et de magnifiques tableaux, un guide nous a retracé la vie dans Paris du 15ème au 20ème siècle ;
- le 11 décembre, nous avons à nouveau réuni une quarantaine d’Acamiens au « Train Bleu » pour notre traditionnel déjeuner de fin d’année ;
- enfin, le 21 février de cette année, c’était le Château de Versailles et la collection des meubles en argent du Roi Soleil. En fait cette exposition a pu être reconstituée grâce aux prêts de divers musées qui possèdent un mobilier semblable, hérité des cours européennes et même du Tsar. Malheureusement les personnels de Versailles étaient en grève, et nous n’avons pas pu nous munir des audioguides.

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En revanche l’entrée était gratuite (les 31 inscrits verront donc leur chèque annulé ou seront remboursés), et nous avons pu déambuler à loisir dans les lieux ouverts et admirer la galerie des glaces, la chambre du roi, celle de la reine et les antichambres attenantes, entièrement rénovées, ainsi que la collection du mobilier en argent.

Notre voyage annuel s’est déroulé du 9 au 11 octobre dans les Flandres. Arrivés à Bruxelles par Thalys, nous avons effectué une visite rapide de cette ville. Après une escapade dans la banlieue huppée de Laeken, où réside le roi Albert II quand il n’est pas à Bruxelles, nous sommes rentrés au cœur de la capitale belge, en passant par le quartier royal et le Palais de la Nation où se réunit le Parlement belge, puis par l’Atomium, construit pour l’exposition universelle de 1958, par le Parc du Cinquantenaire où Léopold II a fait construire la Grande Arche, copiée sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile et entourée de deux grands monuments : le musée de l’armée et de l’aéronautique et le musée de l’automobile. Puis nous avons déjeuné sur la célèbre Grand-Place de Bruxelles, dominée par son beffroi, avant de partir pour Gand, surnommée « la Venise du nord ». Après avoir visité le centre ville, nous avons fait une promenade sur la Lys et les canaux de la ville avant de rejoindre notre hôtel.
Le lendemain nous avons visité Bruges, autre « Venise du nord », dont le cœur de la ville a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous y avons également appris tous les secrets de la confection de la dentelle et de la fabrication de la bière et du chocolat. Le 3ème jour nous nous sommes retrouvés à Anvers, la cité des diamants, avant de rejoindre Bruxelles, puis Paris. Comme vous voyez, ce fut un voyage à la fois touristique et culturel.

Pour cette année, Michel Videau et Bernard Bouchez ont prévu, après l’exposition du mobilier en argent au château de Versailles :
- une visite du Musée des Arts et Métiers, le 17 avril ;
- une visite de Briare, le 27 mai, avec un déjeuner-croisière sur le canal de Briare, né du bon vouloir du roi Henri IV ;
- notre voyage annuel dans la vallée de la Moselle et au Grand Duché du Luxembourg.
Je laisserai Bernard Bouchez vous parler plus en détail de ces sorties.

J’espère que, comme moi, vous êtes nombreux à posséder des actions SAFRAN. Depuis quelques temps vous vivez alors de regrets. « Ah ! si j’avais vendu en février 2006 quand l’action dépassait joyeusement 22 € ! Cette valeur de bon retraité de famille ne vaut même plus le prix que je l’ai payée ». Ayant réconforté certains et leur ayant même conseillé d’en racheter quand elle ne valait plus que 15 €, j’ai, aujourd’hui, prudemment revêtu un gilet pare-balles.
Mais rassurez-vous, l’étendard de la revanche est brandi. Il faut être conscient que, d’une part la baisse de la Bourse est générale, et que d’autre part certains évènements ont accentué la tendance pour SAFRAN. La fusion avec SAGEM, mal comprise, et les erreurs décelées dans les comptes de Sagem-Sécurité avaient abaissé l’action autour de 17 €, avant que les rumeurs de fusion avec Thalès la plombe vers 14 € et les déclarations de son PDG, Denis Ranque, sur l’effet dollar la fasse plonger en dessous de 11 €.
Tous les anciens présidents et trésoriers de SNECMA, de MESSIER, de la SEP se sont émus : Jacques Bénichou, Jean-Paul Béchat, Dominique Paris, Louis Le Portz, Jean Sollier, Jacques-Henry Dufour, Alain Bosser…. Ils ont décidé de créer une association de défense « Avenir de SAFRAN » dont J-H Dufour est Président, et qui a très vite accueilli une douzaine d’adhérents avant d’être connue. Des actions ont aussitôt été entreprises auprès des ministères de tutelle (Matignon, Bercy, la rue St Dominique) et des rencontres ont eu lieu avec les chefs de cabinets de ces ministres pour expliquer que SAFRAN était en pleine santé et n’avait pas besoin de béquilles pour avancer.
Le Président J-H Dufour est allé expliquer que la spécificité de SAFRAN c’était la propulsion des avions, des fusées, des missiles et les équipements aéronautiques, et que, dans ces domaines, elle avait souvent la première ou la seconde place mondiale. Thalès n’allait rien apporter dans ces domaines et l’un de nos principaux clients, EADS, n’aurait peut-être pas approuvé une telle alliance. De plus une fusion au moment où l’action de SAFRAN était aussi basse aurait, une fois de plus, désavantagé l’actionnaire de SNECMA. Dans le Figaro Economie d’hier, Thierry Vigoureux écrit à propos de l’inauguration du centre de réparation SAFRAN à Querétaro, au Mexique, que lorsque l’on vend un moteur 100, les frais de maintenance vont rapporter 500 pendant la durée de vie de l’avion, soit pendant

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25 à 30 ans, en se rappelant que le CFM56 équipe tous les B737 de nouvelle génération et 80% des A320. Il en est de même pour les freins dont les premières montes sont souvent données, mais qui rapportent entre 2 et 10 $ par atterrissage, selon le type d’avion. De plus à Querétaro, le coût d’une heure est de 50 € contre 150 € en Europe. Une manne qui va se faire sentir dans les résultats de SAFRAN dès 2009. Alors restez confiants : l’action SAFRAN remontera, si un nouveau SAGEM ne vient pas nous désavantager.
Avenir de SAFRAN a été entendue,… pour un temps ! Mais à l’avenir il faut faire « masse » afin d’éviter la mauvaise surprise d’un prédateur. Ce n’est que si nous sommes nombreux que nous serons écoutés. Il faudra faire du lobbying pour défendre nos intérêts et ne pas se faire manger par un repreneur anthropophage. Cela a un coût. C’est pourquoi je vous demande d’adhérer nombreux à « Avenir de SAFRAN », à un prix modique de 10 €, (ou 20 € pour les bienfaiteurs). Je vous ai laissé des bulletins d’inscription sur la table.

Ayant été échaudés, après les expériences de Messier-Dowty et de Messier-Bugatti, nous étions dubitatifs quant à la mise en œuvre rapide d’une mutuelle SAFRAN. Telle l’Arlésienne, elle se fait attendre et nous sommes comme sœur Anne. Rappelons que les premières discussions ont débuté en 2006. Mais aux dernières nouvelles, cette mutuelle pourrait se mettre en place en 2009. Madame Castéra, DRH de SAFRAN et responsable des négociations avec les syndicats, reste optimiste. Elle a arrêté les négociations lorsqu’il est apparu qu’un bon consensus avait été trouvé avec eux, en octobre dernier. Mais elle demande que les 5 syndicats représentatifs signent tous cet accord afin d’éviter des querelles ultérieures. C’est alors que chacun est resté sur ses gardes, en se demandant qui allait tirer le premier. Mais le printemps qui vient devrait faire éclore les bourgeons d’une union confraternelle. En attendant, le contrat qui lie SAFRAN à PRC pour la couverture santé des actifs, n’a été reconduit que pour 6 mois, jusqu’à fin juin 2008.

Nous avons toujours des relations suivies avec l’UFR (Union Française des Retraités), dont le Président est Jean Catherine, qui avec la FNAR (Président Denis Sylvain), la CNR et les Aînés Ruraux, forment la CFR (Confédération Française des Retraités). La CFR représente une force de 2 millions d’adhérents. L’UFR et la FNAR, qui comptent 20% des effectifs de la CFR, trouvent que les Aînés Ruraux ne sont pas toujours très motivés pour défendre nos retraites. Aussi, ont-ils décidé d’unir leurs talents pour prendre davantage d’initiatives et faire bouger la CFR. Ils vont donc fusionner dans une nouvelle association : « PART’AGE ». Vous savez sans doute que André Margot, de l’ACARS, est administrateur de l’UFR ; je souhaite que Michel Videau le devienne. Et c’est lui qui nous représentera à la prochaine assemblée générale de PART’AGE, qui se tiendra le 14 mai prochain à Longeville-sur-Mer, en Vendée. Certains m’ont demandé pourquoi nous n’avions pas été conviés à la grande manifestation des retraités de début mars. Celle-ci a été organisée par les syndicats qui ne veulent surtout pas que la CFR soit représentée dans les organismes officiels qui préparent les décisions sur les retraites. Et naturellement, ils n’ont pas associé la CFR à leur manifestation. Je vous rappelle que la CFR est apolitique, laïque et indépendante des syndicats.

Nous restons, grâce à Elvire Garcia, en relation étroite avec l’ACARS (les cadres retraités du groupe SAFRAN), et en contact avec Bidos et Molsheim par l’intermédiaire d’Alain Renaud, qui n’a malheureusement pas pu être des nôtres aujourd’hui.

En ayant terminé avec le bilan des activités de cette année, je suis prêt à répondre à toutes vos questions avant de passer au vote d’approbation, et laisser la parole à notre trésorier, Roger Caron, et à nos commissaires aux comptes.
Vous aurez, tout à l’heure à renouveler le mandat de quatre administrateurs de l’ACAM et des deux commissaires aux comptes. Je vous rappelle que ces derniers ne sont pas membres du bureau pour garder leur parfaite indépendance.
Je vous remercie de votre attention.

Roger LAFONTA